La définition de l’Asana par Patanjali, premier théoricien du Yoga, au début de notre ère, « posture stable et agréable », renvoie à un équilibre physique et mental, un état d’être.
Le corps exécute la posture, guidé par le souffle. Bien respirer pendant la posture garantit son efficacité. Les différents mouvements nécessaires, pour la prendre, ou la quitter, se déroulent avec précision, lenteur et douceur… Une posture en dynamique se prend sur une inspiration, est maintenue le temps d’une rétention de souffle, Kumbhaka, et se quitte sur une expiration, suivie d’une deuxième suspension de souffle. Pendant une posture statique, la respiration est naturelle.
Dans les deux cas, on inspire et on expire par le nez. Pendant le maintien de la posture, l’immobilité corps et souffle confondus, conduit à l’immobilité du mental. Il se produit alors une sorte d’ « ouverture », un moment de fluidité, pendant lequel les échanges d’informations entre les cellules, à l’intérieur et à l’extérieur du corps sont harmonisés, il s’ensuit une sensation d’équilibre bienfaisant, grâce à une dynamique subtile qui relie le pratiquant à son environnement.
Le mot Yoga, vient de la racine sanskrite Yuj, joindre, qui possède au moins trois sens: union, contrôle et intégration. Ce mot signifie aussi : atteler, maintenir ensemble.
Le Yoga relie des composantes de notre personnalité qui vont dans des directions différentes, pour les faire avancer au service de leur union.
La racine Hatha est formée de « Ha » positif qui signifie soleil, et de « Tha » négatif qui signifie lune. Unir les contraires est l’objectif de la pratique des Asanas pour percevoir l’Unité universelle dans l’univers cosmique et dans la personne humaine.