Le Prânâyâma

5-posture-du-lotus

Pendant la séance de Hatha-Yoga, la pratique des techniques de respiration est intimément associée à celle des postures. Elle permet l’osmose entre le souffle et le mouvement.Physiologiquement le Prânâyâma améliore le fonctionnement de nos organes. Il peut être un moyen de prévention des troubles respiratoires et cardiaques. Il libère en effet notre énergie qui, conduite par des canaux subtils, appelés Nãdis, purifie notre corps.

La suspension du souffle est un point essentiel de la pratique . Les racines sanskrites de Prânâyâma sont : « prânâ », souffle, et « âyâm », allonger, retenir, arrêter. Dans le filtre des narines, les impuretés extérieures sont bloquées à l’inspiration et repoussées à l’expiration. Le souffle retenu recueille tous les déchets de l’organisme, à l’expiration il les emporte avec lui et purifie les poumons.

En Inde, le souffle est sacré.

Ce qui fait la différence entre un mouvement « inspiré », et un mouvement réalisé sans la conscience du souffle, est dans la  nourriture  que reçoivent les muscles et les organes sollicités. Quand nous inspirons, nous savons que l’oxygène, conduit par le sang, est absorbé par toutes les cellules de notre corps, leur apportant force et vitalité.

La philosophie indienne considère que l’inspir véhicule autre chose que de l’oxygène : le Prânâ. En sanskrit, « influx vital », il est considéré comme la source de l’énergie vitale cosmique qui amène à nos cellules la nourriture spirituelle contenue dans l’Univers. La conscience de l’absorption du prana conduit à la connaissance de Soi.

Je SUIS mon souffle.

On peut rapprocher ce concept  de la célèbre phrase de Socrate : « Connais-toi toi même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux ».

Le corps est un « véhicule » de conscience.

Par ailleurs, les différentes techniques de  Prânâyâma  permettent de procéder très simplement au nécessaire processus de  nettoyage  physique et mental Kriya, en ceci qu’elles désencombrent l’organisme des obstacles Klesa à la circulation du Prânâ.
L’expiration, on le comprend aisément, a un rôle clé dans ce processus qui conduit à l’apaisement du mental. « Souffler », dans le langage populaire signifie se reposer, cesser l’agitation incessante.

La pratique du Prânâyâma nous libère du temps…